lundi 20 septembre 2010

REALISER UN REPORTAGE / DOCUMENTAIRE




La structure-type d'un reportage à la télévision comprend plusieurs éléments : une séquence comprenant des images tournées sur le terrain, des interviews d'acteurs et de témoins de l'événement, des images d'archives et un plateau en situation où le reporter, placé dans un décor naturel, s'adresse directement aux téléspectateurs, debout et micro en main. Mais cette structure peut être différente en fonction de ce que l’on veut dire, car un reportage est avant tout un message que l’on adresse à un public visé. Ainsi le ton du reportage est très important, il peut être sérieux, dramatique, humoristique, ironique, neutre,… Le montage est très important et permet de donner un rythme au reportage : beaucoup de plans courts = rythme rapide = impression dynamique, peu de plans longs = rythme lent = impression de calme….

La construction d’un reportage dépend ainsi :
  • du thème choisi ( politique, sport, actualité, fait de société, homme célèbre,…)
  • du ton que l’on veut donner au reportage ( sérieux, humoristique, ironique,..)
  • du rythme que l’on veut donner ( dynamique, lent,…)
Il va falloir déterminer dans votre reportage :
  • à qui vous adressez le message,
  • ce que vous voulez dire,
  • et comment vous voulez le dire. Les deux deniers sont particulièrement liés.
Exemple : si je veux montrer la rapidité d’intervention des pompier je ne vais pas filmer pendant 10 minutes un camion qui circule ! Je vais faire des plans courts montrant successivement et rapidement l’alerte, les pompiers qui montent dans le véhicule, le départ, l’effet de vitesse du véhicule,…
Ainsi il faut choisir les bons moyens pour délivrer le sens voulu !
Fiche de reportage type ( elle peut être modifiée en fonction de vos choix)


Thème choisi :


Titre du reportage :
(peut être modifié)
Générique début: (peut être l’occasion de montrer différentes choses : photos, dessins, …)
Introduction : peut se faire avec un (une) présentateur (trice)
Présentation du reportage, c’est l’occasion de donner des chiffres, les différentes parties que vous allez aborder,…
Partie 1 : Développement d’une idée. Trouver une transition pour l’idée suivante
Partie 2 : Développement d’une autre idée. Trouver une transition pour l’idée suivante
Partie 3 : Développement d’une autre idée. Trouver une transition pour l’idée suivante
…/...
Interview : Peut s’incérer dans les différentes parties ou au contraire être isolé dans une seule partie
(début, fin)
Conclusion : Le bilan ,des conseils, des questionnements, message final….
Générique de fin (peut être l’occasion de montrer différentes choses : photos, dessins, …)




LE REPORTAGE EN DÉTAIL :

Le reportage audiovisuel.

Une même nouvelle peut, selon la façon dont elle est filmée, sonorisée, montée et commentée, apparaître plus ou moins dramatique et spectaculaire.
Les cadreurs, les preneurs de son, les journalistes, les monteurs disposent de nombreux procédés techniques qui leur permettent de capter l'attention, susciter l'émotion du spectateur, voire de lui distiller à son insu des idées sur la façon dont il doit comprendre ce qu'on lui montre.
A la longue, si l'on n'y prend garde, ces procédés peuvent engendrer la peur ou l'accoutumance, conduisant à de l'indifférence face à un monde où l'on voit régner une violence incompréhensible dont il faut avant tout se protéger.
La structure-type d'un reportage à la télévision comprend plusieurs éléments : une séquence comprenant des images tournées sur le terrain, des interviews d'acteurs et de témoins de l'événement, des images d'archives et un plateau en situation où le reporter, placé dans un décor naturel, s'adresse directement aux téléspectateurs, debout et micro en main.

· Le reportage audiovisuel

    • Observer la construction de la séquence filmée : le reportage se présente-t-il sous la forme canonique ou avec des différences ?
La structure-type comprend plusieurs éléments : une séquence comprenant des images tournées sur le terrain, des interviews d'acteurs et de témoins de l'événement, des images d'archives et un plateau en situation où le reporter, placé dans un décor naturel, s'adresse directement aux téléspectateurs, debout et micro en main.
    • Établir l'origine des images : tournées sur place / images de synthèse / images d'archives / produites ou reçues ?
    • Quelles sont les informations que le média apporte sur la séquence qu'il diffuse ? (paratexte)
    • Établir un synopsis sur le modèle du tableau suivant. Chaque plan y est décrit en détail.





o Observer ce "scénario" et l'interpréter. Rechercher les plans, les angles dominants.
    • Qu'est-ce qui apporte le plus de dramatisation : l'image, le son, le langage, le montage?
    • S'interroger sur le choix des décors, leur valeur symbolique, informative...
    • Le son est-il enregistré sur place ou ajouté a posteriori ?
    • Qu'est-ce qui apporte le plus d'informations : les images ? le commentaire ?
    • Relever dans le générique les noms des collaborateurs. Attribuer les responsabilités à chacun: cadreur, preneur de sons, journaliste, présentateur...

Le montage :

1 + 1 = 3

"Le montage est l'art d'exprimer ou de signifier par le rapport de deux plans juxtaposés de telle sorte que cette juxtaposition fasse naître l'idée ou exprimer quelque chose qui n'est contenu dans aucun des deux plans pris séparément. L'ensemble est supérieur à la somme des parties."
Eisenstein 
 
Un film ne se tourne pratiquement jamais dans l'ordre selon lequel il sera regardé. Pour toutes sortes de raisons, on filme à la suite les séquences situées dans un même lieu, nécessitant les mêmes acteurs, etc. La manipulation qui consiste à remettre les plans dans l'ordre par découpage-collage s'appelle "montage". C'est l'opération décisive, l'écriture du film : le metteur en scène allège, supprime, insère, donne une cadence par des alternances de plans, établit des rapports entre sons et images (postsynchronisation), bref, détermine un style.

L'expérience de Koulechov et Poudovkine

Cette expérience met en valeur l'importance du montage. Prenant d'abord un gros plan de l'acteur Ivan Mosjoukine, ils l'ont fait précéder d'abord d'une table pleine de victuailles appétissantes puis d'une jeune femme morte, puis d'un enfant. Les spectateurs ont cru voir chaque fois une expression nouvelle dans le regard de Mosjoukine (qui provenait de la même image) : gourmandise, tristesse, joie. Le regard ne prenait sa signification que par l'image qui le précédait.

"Ce n'est pas un plan en soi qui a un sens, mais la relation des plans entre eux."
H. AGEL

Technique du montage

Le plan-séquence suit les personnages et filme en continu, en principe sans montage. On parle de montage cut lorsque deux plans se suivent sans transition, de fondu enchaîné lorsqu'on passe d'un plan à un autre en les superposant un instant. Citons encore le fondu au noir ou fondu au blanc.
On peut avoir à montrer dans une même séquence des plans insérés muets. On supprime donc dans la séquence une longueur de pellicule identique à celle occupée par le plan en question mais on garde la bande son cela s'appelle un plan de coupe.

Le rythme du film

La cadence à laquelle défilent les plans constitue le rythme du film. Une succession d'un grand nombre de plans courts provoquent un rythme rapide ("montage sec, nerveux"); des plans plus longs, moins nombreux installent un rythme lent.

Types de montages

Le plus souvent les plans peuvent se structurer en syntagmes (suite de plusieurs plans) parallèles (ABAB) ou enchaînés (ABCD).
On distingue aussi :
  • le syntagme scène où la durée de la "représentation" correspond à la durée de l'événement (ce type de montage qui se rapproche très fort de la perception réelle renforce la croyance que les caméras livrent tout ce qu'il faut savoir de la réalité);
  • le syntagme séquence qui opère des coupes dans le temps en sautant des moments jugés sans intérêt. (Cfr. "relation" dans l'écriture romanesque.)
Le montage normal suit la chronologie de l'histoire.
Le montage parallèle permet de montrer différents lieux en même temps.
Le montage par champ-contrechamp montre successivement deux interlocuteurs.
Le montage par adjonction d'images permet des inserts : plan autonome inséré dans une série de plans dont le sujet est différent. Ils seront comparatifs (images métaphoriques, schémas, graphiques,...), explicatifs (détails en très gros plan), subjectifs (concrétisations d'une pensée de la personne à l'écran).
Parmi les nouvelles techniques de création d'images de synthèse on retiendra celle de l'incrustation qui permet de greffer une ou plusieurs images à l'intérieur d'une autre.
Dans le montage par leitmotiv, des séquences s'organisent autour d'un thème qui revient à plusieurs reprises.
Le flash-back ou retour en arrière permet de remonter le temps en créant une chronologie nouvelle. Il est quelquefois signalé par l'usage du fondu enchaîné, ou par l'usage de la voix off qui relie le présent au passé ou par d'autres indices. Le cinéaste peut aussi jouer sur le ralenti ou l'accéléré et ainsi se rendre maître de l'écoulement du temps.

Sens du montage

  • Augmenter l'effet de réel,
  • Créer des figures de style : métaphore, ellipse, analogie et antithèse, par exemple.
  • Créer une structure temporelle ou spatiale.

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