samedi 9 avril 2011

PROPOSITION 3T

« Paysage (du pays) dépaysé »

Paysage tentative de définition :
Étymologiquement, le paysage est l'agencement des traits, des caractères, des formes d'un espace limité, d'un « pays ». Portion de l'espace terrestre représentée à l'horizontale comme à la verticale par un observateur, il implique un point de vue.
Le paysage, perspective culturelle, est donc une lecture, une création et une interprétation de l'espace où s'articulent plusieurs plans et où l'on peut identifier des objets. Le paysage est appréhendé visuellement et si la notion a une dimension esthétique voire picturale ou littéraire en tant que représentations, elle recouvre de nombreuses acceptions.
« Ce qui se voit »
Le paysage est avant tout une « vue » à la fois vue d'un espace qui existe indépendamment de nous, comme par exemple la montagne et donc susceptible de pouvoir être étudié de façon objective. Mais le paysage peut devenir: « Ce qui pourrait se voir, par média ou moyen technique interposé ». Les moyens de reproduction (photo, vidéo..)peuvent ainsi influer sur la perception du paysage.
Une approche pluri-sensorielle
Le paysage visible construit à travers des filtres est aussi « sensation interne », ce que Diderot appelait « rumeur des viscères ». En effet, tous les sens entrent dans la construction du paysage, qu’il s’agisse du toucher, de l’odorat, de l’ouïe.
La question de la temporalité
Le paysage est soumis à des changements temporels et à des cycles tant comme vision que comme production de l'espace.
(Source Wikipédia)

Proposition :

« Vous réaliserez une Haïku vidéo sous forme d'une pixilation  qui soulignera (mettre en évidence, remarquer) ou a contrario s’opposera (faire obstacle, faire contraste) à l’apparence du paysage choisi . Votre production plastique sera éphémère et devra ne pas laisser de trace après sa désinstallation. »
Techniques, supports, format… : libres

Mode opératoire :

1 Repérage du lieu choisi (prise de photos, croquis sur ZB)
2 Préparation du projet (sur ZB)
3 Réalisation de votre Haïku vidéo (prise de photos)
4  En classe, réalisation des bruitages et doublage son

Définitions :


Le HAIKU est un court poème d'origine japonaise de 17 syllabes soumises à l'alternance 5-7-5.
Il peut faire partager, des émotions, des sensations, des impressions en puisant son essence dans les images de la nature.
Maintenant, les règles étant faites pour être transgressées, il n'est pas rare de trouver, même chez les classiques, des haïkus ne répondant pas à ces règles. Mais de l'ensemble doit se dégager ce que certains appellent un "esprit haïku". Indéfinissable en tant que tel. Il procède de vécu, de ressenti, de choses impalpables. Généralement, la structure court-long-court est conservée. Cela dit, la structure 5-7-5 est encore la plus courante.

La pixilation : (de l'anglais pixilated) est une technique d'animation en volume, où des acteurs réels ou des objets sont filmés image par image.
Le premier film qui utilise la technique de pixilation est Jobard ne peut pas voir les femmes travailler d'Émile Courtet en 1911. Le plus célèbre est certainement Neighbours (Voisins) de Norman McLaren (Canada-1952), suivi par son film avec Claude Jutra, Il était une chaise.
Pixilated en anglais signifie familièrement bourré, ivre.

Références artistiques : 


LE LAND ART

Introduction

Ce mouvement artistique voit le jour dans les années 60, dans les paysages minéralisés de l'Ouest américain. L'idée était de sortir l'art « conventionnel » des musées, les artistes investissent la nature et les paysages et utilisent des matériaux qu'ils trouvent sur place ou qui sont recyclés.

La Nature comme modèle

neige et ventLa Nature et ses composantes créent souvent de véritables sculptures grâce au vent, à l'érosion… Il suffit de regarder cette image ci-contre où le vent a créé sur la neige un véritable pas japonais pour les yeux et qui mène droit, en point de fuite, à la chaîne des Alpes. Il suffit de regarder aussi tous ces rochers de l'Ouest américain qui avec un peu d'imagination, représentent des personnages, des formes animales… ou ces visages ou autres formes que nous pouvons apercevoir dans les écorces des arbres. Toutes ces sculptures naturelles vont s'effacer au fur et à mesure avec le passage du temps.
Au départ, les artistes de land'art utilisent d'ailleurs des éléments naturels pour mettre en place leurs œuvres. (Pierre, bois, neige, terre, sable…) Aujourd'hui, selon le message passé à travers l’œuvre, tous les matériaux sont utilisés. (Textile, fer, objets de récupération…)


Faire passer un message

vent des forêtsLes artistes de land'art sont souvent très portés sur le design de leur œuvre et/ou font passer un message fort. Ils attirent notre attention sur un évènement naturel ou paysager, nous font voir des éléments que nous n'aurions pas forcément vus, nous offrent un moment de poésie et d'imagination, changent nos perceptions... Chaque œuvre possède sa symbolique qu'il faut chercher, décoder… plus ou moins facilement.















Un paradoxe

la forêt timideLa plupart des œuvres de Land'Art sont des projets éphémères soumis aux aléas du temps, de la météo… Il n'y a que les earthworks (constructions massives minérales) qui subissent aussi le passage du temps, mais à une autre échelle que celle de l'Homme. Ainsi pour immortaliser ces œuvres artistiques qui « subissent » les aléas de la Nature, qui vivent avec elle et au milieu d'elle, les artistes se voient obligés de les photographier afin de les faire perdurer dans le temps. De plus souvent ces photographies font l'objet de mise en page de livre, de conférences, d'expositions dans les musées… Ce dont les premiers artistes de Land'Art voulaient s'affranchir.




L’art conceptuel a transporté dans l’idée et l’idée seule l’œuvre d’art. On est alors passé de la représentation au concept (de l’image à la pensée).

Le body art a suivi une démarche analogue quoique sur le versant opposé : passer de la représentation au vécu. Avec lui, l’œuvre d’art s’incarne.

Le land art revient au monde mais pour des transformations éphémères. La nature voire l’artiste lui-même efface (rapidement ou lentement) les traces de la réalisation dont on ne conserve que la mémoire photographique.
Richard LONG (1945 - …)

1. Les Marches :

Sculpter en marchant.

Long enregistre ses marches : nombre de pas, distance, temps, lieux où il passe. Parfois il marque son passage d’un assemblage de pierres, infime modification du paysage. D’autres fois, ce sont des bouses de vache (ou de yak en Mongolie), traces encore plus infimes, qui disparaîtront vite, dont seule la photo conservera la trace.
Ci-dessous : A line made by walking 1967.

On note le caractère conceptuel de cette démarche. Comparable aux descriptions de Douglas Huebler (47eme Cours, Chapitre 43 : L'Art Conceptuel), par exemple qui n’ajoutent rien à la réalité mais la redoublent simplement de photographies et de textes.
On est aux antipodes du romantisme et d’une exaltation irrationnelle de la nature. Même si la fragilité des réalisations humaines fait penser à l’insignifiance romantique de l’homme face à la puissance formidable de la nature.

Il suffit de comparer, ci-dessous, Silence Circle Big Bend Texas 1990 à l’ Eruption du Vésuve de Clausen Dahl ( 1826).

Conformément aux pratiques minimalistes, les marches sont enregistrées de différentes façons, sous forme: de cartes (MapWorks), de textes (Text Works), des photographies.
Elles font encore penser à celle du minimalist performer Bruce Nauman.
Voir (Walking in an Exaggerated Manner, around the Perimeter of a Square 1967-1968 ) dans le chapitre sur le minimalisme (48eme Cours, Chapitre 42).

2. Les Cercles
Voici Silence Circle Big Bend 1990 Texas. L’œuvre proprement dite ne réside ni dans le cercle (ou la ligne) ni dans le lieu où il (elle) prend place, mais dans le rapport entre les deux.

Le peintre « classique » pose son chevalet et peint un paysage. D’un côté l’artiste, de l’autre le « motif ». La synthèse, c’est le « paysage ».
C’est ce que démontre (démonte) le travail de Long. D’un côté le cercle (ou la ligne) : ce qui est construit, ce qui vient du « peintre ». De l’autre le lieu où prend place la figure. La synthèse, c’est le « paysage ».

On est toujours dans le questionnement contemporain : comment une oeuvre d’art est-elle possible ? Long met simplement au jour le mécanisme.

Qu’en est-il, alors, des installations en musée ou galerie ? Lorsque le cercle (ou la ligne) s’inscrivent dans un lieu d’exposition, c’est le résultat d’un transport (des matériaux empruntés à un lieu naturel : pierre, bois, etc), mais c’est plus exactement une trans-position.

Or, ce qui est transposé de la sorte, ce ne sont pas les matériaux (transportés), c’est le paysage.

L’œuvre ainsi réalisée est tout aussi éphémère que si elle prenait place dans la nature.
Dans Garonne Circles (empreintes de boue de la Garonne) 1990 CAPC Bordeaux (ci-dessous), c’est la Garonne elle-même qui se trouve transportée dans le lieu d’exposition et c’est le matériau utilisé (la boue) qui rend l’œuvre éphémère.


3. Les Lignes


Ce qu’on a dit des Cercles, on le peut redire des Lignes. Celles-ci sont en même temps l’indication et/ou la trace d’une Marche. Ici, White Rock Line 1990 CAPC Bordeaux.

Walter DE MARIA (1935 - …)

Voici un projet de réalisation dans le désert de deux murs de terre parallèles, chacun d'une longueur de un mile.
(Walls in the Desert 1961). C’est une oeuvre purement conceptuelle comme, d’ailleurs Three Continent Project 1969 qui consiste à réaliser des tranchées de un mile :
-d'est en ouest en Inde,
-du nord au sud en Afrique (dans le désert du Sahara),
-d'est en ouest aux États-Unis.
-Photographiées par satellite, ces lignes doivent former une croix à l'intérieur d'un carré.

Lightning field 1977 en revanche trouve à se réaliser : 400 piquets en acier inoxydable répartis sur 6 705 mètres au Nouveau-Mexique destinés à attirer la foudre et à produire un spectacle éphémère quoique impressionnant.

The Earth Room Heiner Friedrich Galerie 1978, moins impressionnante consiste en l’espace d’une galerie transformé en un champ de terre.
Minimalisme, là encore. Certes il y a là transportées et étalées des tonnes de belle terre noire. Mais rien à voir sinon le noir de cette terre qui n’est pas disposée de façon sculpturale.
Tout aussi minimal Vertical Earth Kilometer 1977 qui n’est pourtant rien de moins qu’une unité de mesure calculée en relation avec le diamètre total de la Terre. On introduit dans le sol un cylindre de cuivre de un kilomètre de long. Seule la section supérieure du cylindre, scellée dans une pierre carrée placée au niveau du sol, demeure visible.

CHRISTO (Christo 1935 - … et JEANNE-CLAUDE 1935 – 2009)

Nous les avons déjà étudiés dans le chapitre consacré aux Nouveaux Réalistes (42eme Cours, Chapitre 38). On rappellera seulement ce qui fait l’essentiel de la démarche de ces deux artistes : réaliser une œuvre éphémère. A l’opposé de celle qui s’expose au musée.
Une oeuvre qui n’est pas à vendre (financée par les artistes). Dont on ne conserve (et on ne vend que les traces : dessins préparatoires, photos rétrospectives). Une œuvre en prise sur le réel. Qui a le réel pour matériau.
Ci-dessous : Running Fence, Sonoma and Marin Counties, California 1972-1976.
Andy GOLWORTHY (1956 - …)

Là encore des œuvres éphémères. Cracked Rock Spiral, par exemple, est réalisée au moyens de petits galets disposés sur la plage de telle sorte que la marée la détruise. Allusion à la célébrissime Spiral Jetty élaborée par Robert Smithson en 1970 (voir plus bas).
Rowan leaves arrangement est réalisé au moyen de feuilles de sorbier simplement disposées (non collées) en couronne. Même arrangement avec des feuilles d’érable dans Maple leaves arrangement.

River of Earth (ci-dessous) dessine avec de la boue séchée sur un socle de boue séchée un chemin qui serpente.

Cette éphémérité est encore soulignée par le choix répété de se servir de la glace comme matériau de l’œuvre. Quand bien même les conditions de conservation de la glace au pôle se trouveraient être (de moins en moins à ce qu’on dit) idéales, la perception que nous avons de ce matériau nous le fait appréhender comme fragile et peu durable. Ici, 21 29 avril North Pole 1989.
Mais ici (Black Stone, Dumfriesshire 1994) c’est un rocher enrobé de tourbe. Là (Red Pool, Scaur River, Dumfriesshire 1995) une mince flaque d’eau rougie. Seuls les trois Cairns, près de Tigne, grands œufs de pierres, semblent devoir pouvoir durer.

Dennis OPPENHEIM (1938 - …)
Tout aussi peu durable, le travail d’Oppenheim. Accumulation Cut (Gelé Bebe Lac, Ithaca, New York) 1969 est une ligne étroite découpée dans la glace du lac à la tronçonneuse. Annual Rings Frontière Etats Unis / Canada 1968 est une même ligne marquant la frontière de deux Etats agrémentée de cercles imitant ceux qu’on rencontre sur les troncs coupés des arbres et qui permettent d’en lire l’âge. Une œuvre de 45,7 x 60,9 m. Comme il est d’usage chez les minimalistes, on note avec précisions les détails comme l’heure (ici avec le décalage horaire :Etats-Unis , 13H30 : Canada, 14H30).

Avec One Hour Run (Six mile continious track) 1968 ce sont les traces des roues d’une automobile passant et repassant dans le sable. Avec Directed Harvest (Récolte organisée) 1968 le passage dans un champ d’une moissonneuse batteuse sur quelques centaines de mètres, trace aussi peu durable. Idem avec Directed Seeding 1969 ou Cancelled Crop 1969 (ci-dessous).
Encore plus éphémère Whirlpool (Eye of the Storm) 1973, trace de fumée en spirale (en forme de cyclone, donc) laissée dans le ciel par un avion.

Nils UDO (1937 - …)


Dans un esprit symétrique, Nils Udo construit un nid (quoi de plus fragile qu’un nid d’oiseau ?) avec des troncs de bouleau et des pierres. L’objectif n’est pas de faire œuvre durable mais de révéler par contraste la fragilité du nid naturel. Le Nid 1978.
Mais là (Le chemin, plan de gazon sur tronc d'épicea 1984), c’est un trompe-l’œil qui n’aura qu’un temps : un plan de gazon collé sur le tronc d’un arbre dressé vers le ciel et qui, à le voir, donne l’impression d’un chemin parfaitement horizontal dans la forêt. Volcanic brook bed, foxglove blossoms. (Île de La Réunion) 1990 , couronne de fleurs dans le creux d’un rocher ; Summer in the Park 1999 (Mirror. Earth, water, bird berries, willow rod, blades of grass). Aachen, Germany au miroir près dont le reflet est, de toutes manières, constamment différent, autant d’œuvres qui n’aspirent pas à durer.


Il y a donc une parenté remarquable encore que surprenante étant donné le support a priori considérable du premier entre les œuvres du Land Art et celles du minimalisme. C’est un même courant qui coule dans deux directions différentes.
II. L’EARTH ART
Il faut toutefois souligner que le Land Art prend naissance aux Etats-Unis sous l’appellation de Earth Art.
Ce sont des œuvres monumentales dans lesquelles le bulldozer, la pelleteuse tiennent lieu de pinceau ou de burin pour une sculpture de la terre-même.

L’Earth Art n’en reste pas moins l’héritier du minimalisme.
-Les œuvres sont préconçues,
-Comme pour les œuvres minimalistes, c’est davantage le processus de réalisation qui importe (de l’œuvre il finira par ne rester que des photographies).
-Comme pour les œuvres minimalistes le lieu dans lequel se déroule le processus intervient sur le développement de celui-ci.

Robert SMITHSON (1938 – 1973)

Avant l’œuvre majeure (Spiral Jetty 1970), Robert Smithson réalise des travaux plus modestes, et toujours dans l’esprit du minimalisme. Ainsi de Non-Site, Franklin, New Jersey, 1968 : Conteneurs de forme trapézoïdale et photographies aériennes, correspondant à un secteur du SITE réel. Chaque conteneur est rempli du minerai prélevé à l'endroit même que représente le prélèvement photographique. Transféré et modelé ainsi vers l'intérieur de la galerie, le SITE de départ est devenu NON-SITE.

Vouée à une lente destruction la jetée en forme de spirale a nécessité 6550 tonnes de roches. Tantôt apparente lorsque les eaux du lac sont basses, tantôt submergée (une fois pendant trente ans), l’œuvre a déjà changé. Primitivement la roche basaltique utilisée est noire et se détache sur une eau rougeâtre. Les incrustations de sel ont rendu la pierre blanche aujourd’hui.
Minimale, l’œuvre ne l’est donc pas par l’ampleur du matériau employé. Elle l’est par sa disparition programmée (« la nature reprend toujours ses droits ») à long terme et son évanescence accidentelle (submergée elle n’est plus visible qu’en avion si l’eau est suffisamment transparente).
Spiral Jetty (Great Salt Lake , Utah ) 1970.

Michael HEIZER (1944 - …)

Plus modeste, Dissipate (Black Rock Dersert,Nevada) 1969 : 5 tranchées aux parois doublées d’acier creusées sur la plage à partir d’alumettes jetées sur le sol.
Beaucoup plus consistante, Double Négative (Nevada) 1969-1970 : deux tranchées de 457 m de long, 15.2 m de profondeur, 9.1 m de largeur ayant entraîné le déplacement de 218 000 tonnes de terre (ci-dessous). Mais, dans les deux cas tout aussi minimaliste.


Peter HUTCHINSON (1930 - …)

Un seul exemple suffit ici à confirmer l’origine minimaliste du travail de Hutchinson. Threaded Calabash 1969 : une photographie (de l’installation), une carte en précisant le lieu, une description.
On voit comment ce n’est pas tant la sculpture de la Terre (ou terre) qui importe à ces minimalistes monumentaux que le fait que ça ait eu lieu. Le processus en somme. La photographie témoigne du processus.

Nancy HOLT (1938 - …)

Nancy Holt est la femme de Robert Smithson. Il y a une dimension cosmique dans les earthworks de Nancy Holt. Leur environnement, c’est le soleil et les étoiles.
Soit Sun Tunnels 1976. Ce sont quatre tuyaux de béton de 5m50. Des tunnels alignés sur les points à l'horizon tels que le soleil entre directement au moment des solstices d’hiver et d’été. La pénétration dans les tunnels se fait par des orifices de 18 à 25 cm sur le modèle des quatre constellations : Capricorne, Dragon, la Colombe et Persée. Soit encore Stone enclosure Rock Rings 1977-1978. Là, ce sont quatre « portes » alignées, à partir de l’étoile polaire, Nord, sud, est, ouest. Les orifices circulaires sont disposés comme les points d’une boussole. Les deux cercles de pierre emboîtés forment donc une boussole.

Soit enfin Dark Star Park 1984-1988. Les ombres portées des sphères les unes sur les autres miment les rapports des planètes et des astres : Eclipses, etc.
On peut donc voir que, en dépit du caractère colossal du « matériaux » (la Terre, rien de moins) et des réalisations quelquefois monumentales du earthart, on demeure pour l’essentiel dans le cadre du minimalisme.
Le projet et le processus de réalisation constituent proprement l’œuvre.
Le minimalisme constitue donc depuis la fin des années 60 un courant dominant que va remettre en question un « retour » à la figuration dans les années 80 avec la Nouvelle figuration, la Figuration narrative et la Figuration libre.



Liens :

http://www.landarts.fr/category/art-environnemental/



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