JOAN FONCUBERTA
Mise en espace et mise en scène : Joan Fontcuberta, série Fauna (Faune).
Photographe contemporain catalan mais aussi diplômé en sciences de l'information, Joan Fontcuberta fait œuvre d'analyste exigeant de la transmission de l'information et questionne pour cela toutes les formes de prétendues vérités. Sa démarche est simulatrice et s'appuie sur les possibilités offertes par l'image photographique et ses capacités de manipulation. La série « Faune », créée entre 1985 et 1989, est un mélange de photographies, textes, cartographies, schémas, vitrines et vidéos dont l'installation simule avec force détails les découvertes faites par un soi-disant professeur Ameisenhaufen, zoologiste de son état. Par l'insolite et le vraisemblable, Joan Fontcuberta gagne la confiance du spectateur.
Cliquer sur le lien / Site de l'artiste : http://www.fontcuberta.com/
"S'il est une vertu dont l’œuvre de Joan Fontcuberta n'est pas dénuée, c'est bien l'espièglerie. Depuis maintenant près de quatre décennies, c'est avec une bienveillante malice que cet artiste catalan utilise l'aura d'authenticité de l'image photographique pour inventer des histoires, répandre des rumeurs, engendrer des chimères, créer des mythes, et nous faire ainsi prendre des vessies pour des lanternes.
Les premiers échos du travail de Fontcuberta se firent entendre sur la scène internationale au milieu des années 1980 avec une série intitulée "Fauna". A l'époque, il prétendit avoir découvert les archives du professeur Ameisenhaufen, un cryptozoologue allemand spécialisé dans l'étude des espèces animales rares, supposées disparues, ou dont l'existence même est sujette à caution. A partir de 1987 il présenta ces archives dans divers lieux selon des dispositifs muséographiques habituellement employés dans les institutions scientifiques. Des vitrines exposaient des notes dactylographiées, des croquis d'après nature, des cartes, des fragments osseux, quelques spécimens empaillés et quantité de photographies. Des panneaux didactiques s'employaient à expliquer aux visiteurs les particularités du Micostrium vulgaris, du Centaurus neandertalensis, ou du Cercopithecus icarocornu : leur morphologie, leur type de comportement, de nourriture ou d'habitat, et jusqu'à leur mode de reproduction. Présenté comme simple commissaire d'exposition, Fontcuberta avait en fait fabriqué de toutes pièces chacun des objets qui la composaient. A sa demande un taxidermiste avait associé, dans la plus pure tradition des wolpertinger allemands, des morceaux d'animaux provenant d'espèces différentes afin de recomposer des créatures imaginaires. Celles-ci avaient ensuite été photographiées en situation. Il restait encore à confectionner l'environnement documentaire, à le vieillir artificiellement, et à présenter le tout semon les principes didactiques des musées scientifiques, pour que l'ensemble apparaisse comme une authentique archive fraîchement exhumée".
Clément Chéroux
Dans cette série l'artiste prétend montrer des créatures qu'il aurait découvertes en Écosse à partir des recherches d'un scientifique mystérieusement disparu. Dans son bestiaire apparaissent : des serpents à pattes, des singes ailés, des oiseaux à carapace et même un monstre du Loch Ness.
Quelques pages de l'album Fauna, Photovision, Séville, 1999
Pour accéder à une présentation complète de Fauna, via le blog "espace-holbein" , cliquer sur les liens suivants :
Joan Fontcuberta
Exposition "Des monstres et des prodiges", présentation de "Fauna" au Musée-Château d'Annecy, 2008
Depuis les années 70, Joan Fontcuberta joue sur les faux-semblant en recourant à divers stratagèmes : photomontage, hybridation d'animaux naturalisés, ou au contraire falsification de documents. A travers un parcours rétrospectif et inédit conçu autour de la notion de cabinet de curiosité, les Musées de l'agglomération d'Annecy ouvrent au public les portes de l'univers foisonnant et totalement décalé de cet artiste, à découvrir sous l'angle du pastiche et du détournement.
Cette exposition sur le thème du « Cabinets de curiosité » ou plutôt du « Cabinet des chimères », instaure un dialogue entre des documents tirés des collections de sciences naturelles du Musée-Château, et de pures créations nées de l'imaginaire de l'artiste. Brouillant les pistes, Joan Fontcuberta nous invite non sans humour à garder un esprit critique et un regard vigilant face à ses œuvres.
L'artiste nous démontre en effet combien les apparences sont trompeuses. Avec Fauna Secreta, une immense installation montrée pour la première fois en France dans son intégralité, il nous propose de découvrir d'étonnantes créatures qu'il prétend avoir découvert en 1987 avec son compère Pere Formiguera, dans le grenier d'une maison de Glasgow appartenant à un mystérieux Dr Peter Ameisenhaufer, décédé dans un accident de voiture. Bien que la présentation paraisse des plus rigoureuses et scientifiques, ces monstres, tels un « Centaurus Neandertalensis » aux pattes de cerf et à tronc de singe, suscitent une certaine perplexité.
Joan Fontcuberta, "Le professeur et centaurus", série Fauna
Outre ce bestiaire saugrenu qui donne son nom à l'exposition -le titre « Des monstres et des prodiges » étant emprunté à Ambroise Paré, un chirurgien de la Renaissance qui avait lui-même recensé toute une série de monstres aux frontières de la réalité et de la mythologie – Joan Fontcuberta présente aussi le fossile d'un Hydropithèque ou Sirène, récemment découvert aux abords du lac d'Annecy; un Herbarium, composé de trente curieux spécimens photographiés, mis en dialogue avec une partie de l'herbier des collection du Musée-Château ainsi qu'une "séd'orogenèses", des paysages prodigieux que nul n'a jamais vu, confrontés à des maquettes stratigraphiques trouvées dans les réserves du Musée-Château.
Joan Fontcuberta, "Micostrium Vulgaris", série Fauna
Fiction? Réalité? Joan Fontcuberta joue sur la confusion des genres, laissant chacun cheminer face à ces monstres et ces prodiges issus du monde végétal, animal et minéral, aussi fascinants que déconcertants ou amusants, suivant les points de vue. Cette réflexion qui soulève des questionnements plus que jamais d'actualité sur la véracité de tout soit-disant document, se poursuit à travers la projection d'une série de films au sein du parcours, sélectionnés en partenariat avec la Biennale du film espagnol, qui fête ses 25 ans en 2009 sur le thème du « fake » ou vrai-faux documentaire.
Le parcours se prolonge à l'artothèque d'Annecy qui présente le Spoutnik, une autre œuvre de Joan Fontcuberta dans laquelle l'artiste apparaît sous les traits d'un vrai-faux cosmonaute russe.
Joan Fontcuberta, présentation de "Fauna" au Musée de l'hôtel Dieu de Mantes la Jolie, 2005
... Les photographies réalisées par son assistant (tirages argentiques légèrement jaunis, à l'appui), sont accompagnées de fiches techniques, annotations rédigées par le professeur et présentant le contexte dans lequel ces espèces ont été photographiées, révélant l'identité des contacts qui avaient à l'époque permis au professeur de faire ses découvertes, les types, sous-types, classe, morphologie, mœurs et numérotations des animaux, répertoriés dans ses archives...
... L'ensemble est précédé d'un texte racontant le parcours personnel du professeur, d'une qualité littéraire indéniable et parfaitement convaincante, ci ce n'étaient les quelques détails disséminés qui laissent entrevoir la supercherie."
Nathalie Parienté
Extrait de la présentation de l'exposition "Joan Foncuberta , Sciences-Frictions, Musée de l'hôtel Dieu, Mantes la Jolie, 2005"
Cliquer sur le lien :
http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=5&ved=0CDwQFjAE&url=http%3A%2F%2Fwww.nathaliepariente.fr%2Fpdf%2Fprojets_fontcuberta_fr.pdf&rct=j&q=fauna%20fontcuberta%20mantes%20la%20jolie&ei=W0obTsn6KI-6-AaMx4XYBw&usg=AFQjCNE_SZzbWiOvGa2jLajezIPe-LaFOw&sig2=dwChlaFlk9Q4EwhBHnXNxw&cad=rja
Extraits d'un entretien autour de l'exposition "Jardin de Momies"
Galerie de L'œil du Poisson, 1985
"Tout mon travail questionne le mandat documentaire de la photographie, qui est pour moi seulement une convention culturelle et idéologique. Retouchées avec l'ordinateur, les photos que j'ai prises des arbres emballés ont été disposées horizontalement pour qu'elles se rapprochent davantage de la figure du corps embaumé. Dans le fond ce qui m'intéressait ici, c'était l'ambiguïté des images."
"Mon travail a ... à voir avec l'action de simuler. Simuler/dissimuler..."
Joan Fontcuberta "Solenoglypha Polipodida", série "Fauna"
Joan Fontcuberta "Miracle de la lévitation", série "Miracles & Co", 2002
"... Il y a toujours un jeu d'opposition : intérieur-extérieur, présent-passé, vie-mort, naturel-artificiel, etc., mais de toute façon, ces dialectiques ne sont pas traitées sous une forme solennelle et transcendante, sinon avec un clin d'œil ironique..."Joan Fontcuberta "Miracle de la lévitation", série "Miracles & Co", 2002
"... Les animaux, mais aussi la nature in extenso. La nature et ses limites. Pour moi le conflit, entre la nature et le monstre, est un conflit qui m'intéresse particulièrement, c'est un conflit d'ordre esthétique et le conflit entre la nature et la culture en est un d'ordre idéologique..."
http://www.oeildepoisson.com/__archives/expos/archives/sylvie_joan/sylvie_joan.html
Présentation de l'artiste
Joan Fontcuberta
Espagne 1955-
Né en 1955 à Barcelone
Historien, photographe, essayiste, enseignant et commissaire d’exposition, Joan Fontcuberta est un artiste multidisciplinaire. Il suit des études en communication à l’Université Autonome de Barcelone de 1972 à 1977, avant de travailler dans la publicité, le journalisme et d’enseigner à l’École des Beaux Arts de Barcelone. À partir de 1974, il s’oriente définitivement vers les Arts Visuels, et met en application ses diverses expériences dans la réalisation de ses projets créatifs. Par ailleurs, il développe une réflexion critique et théorique sur la photographie en publiant articles et essais divers.
Au début des années 1980, il est co-fondateur de la revue “Photovision” (une publication internationale consacrée à la photographie et aux arts visuels) et membre fondateur de la “Primavera fotogràfica” à Barcelone (Printemps Photographique).
L’ensemble de sa réflexion s’articule autour de la mise en doute perpétuelle des modes de représentation et de la véracité des informations véhiculées par les médias. Il touche ainsi à des domaines divers tels-que la science, la mythologie, les légendes et les faits historiques. Chaque projet est très documenté et analysé avant d’être mis en oeuvre dans la codification exacte de l’univers abordé. On peut citer ici “Sputnik” (reprenant l’esthétique des journaux russes communistes propagandistes), “Herbarium” (reprenant la codification scientifique) ou encore ”Volte Face” (reprenant l’esthétique du carnet de note basé sur une correspondance entre deux religieux paléontologues). Joan Fontcuberta s’évertue à brouiller les pistes et met en éveil notre mémoire collective à travers des projets de fiction basés sur la réalité, à moins que ce ne soit la réalité qui se base sur la fiction. Pour la commande “Mazzeri”*, il s’est intéressé à une histoire corse ancestrale celle “du berger des morts”.
Historien, photographe, essayiste, enseignant et commissaire d’exposition, Joan Fontcuberta est un artiste multidisciplinaire. Il suit des études en communication à l’Université Autonome de Barcelone de 1972 à 1977, avant de travailler dans la publicité, le journalisme et d’enseigner à l’École des Beaux Arts de Barcelone. À partir de 1974, il s’oriente définitivement vers les Arts Visuels, et met en application ses diverses expériences dans la réalisation de ses projets créatifs. Par ailleurs, il développe une réflexion critique et théorique sur la photographie en publiant articles et essais divers.
Au début des années 1980, il est co-fondateur de la revue “Photovision” (une publication internationale consacrée à la photographie et aux arts visuels) et membre fondateur de la “Primavera fotogràfica” à Barcelone (Printemps Photographique).
L’ensemble de sa réflexion s’articule autour de la mise en doute perpétuelle des modes de représentation et de la véracité des informations véhiculées par les médias. Il touche ainsi à des domaines divers tels-que la science, la mythologie, les légendes et les faits historiques. Chaque projet est très documenté et analysé avant d’être mis en oeuvre dans la codification exacte de l’univers abordé. On peut citer ici “Sputnik” (reprenant l’esthétique des journaux russes communistes propagandistes), “Herbarium” (reprenant la codification scientifique) ou encore ”Volte Face” (reprenant l’esthétique du carnet de note basé sur une correspondance entre deux religieux paléontologues). Joan Fontcuberta s’évertue à brouiller les pistes et met en éveil notre mémoire collective à travers des projets de fiction basés sur la réalité, à moins que ce ne soit la réalité qui se base sur la fiction. Pour la commande “Mazzeri”*, il s’est intéressé à une histoire corse ancestrale celle “du berger des morts”.
Joan Fontcuberta, "Mazzeri", 2002
La part de fiction et de réalité n’étant pas évidente par rapport à cette croyance, Joan Fontcuberta n’a rien inventé mais cherché à coller au plus près des différentes informations recueillies. Ainsi, tout comme le Mazzeru est le symbole de la frontière entre le monde des vivants et celui des morts, ses photographies sont à la limite entre le jour et la nuit, le visible et l’invisible. Il a réalisé des montages et des trucages subtils dans les images qui nous laissent une impression “d’étrange“. Le travail final propose une installation avec une interaction entre les photos encadrées, des projections de visages sur peaux de sanglier et le livre-oeuvre, mis en scène sur un promontoire, éclairé par une lumière dirigée. L’ensemble de son travail est fortement influencé par le milieu surréaliste ainsi que par la dimension analytique de l’art conceptuel. Ses recherches se poursuivent et il prépare une géographie virtuelle avec des paysages générés grâce à un logiciel de simulation photoréalistique qui a été conçu pour interpréter des chefs d’oeuvres dans l’histoire du paysage (Courbet, Cézanne, Monet, etc.) comme s’il s’agissait de donnés cartographiques. Avec l’ensemble de cette série, le livre, “Landscape without Memory” sera publié chez Aperture, New York, à l’automne 2005. Joan Fontcuberta travaille également sur la parodie d’un parti politique, avec ses candidats souriants et ses fausses promesses.
http://www.photographie.com/?autid=100395
DEMARCHE
Alors qu’il travaille à la fois dans la publicité et le journalisme, Joan Foncuberta mène parallèlement une démarche artistique qui allie arts visuels et réflexion théorique. Fasciné par le pouvoir de l'image et sa surexploitation par les médias actuels, il travaille sur la notion de représentation et du vraisemblable. Il explore, par le biais du documentaire et de la dimension narrative, l’image photographique.
Joan Fontcuberta : "L’appareil photographique est pour moi un outil comme il en est peu, pour penser la réalité dans ses multiples champs. Deux forces convergent dans mon travail : l’une qui va vers une tension de l’espace entre la réalité et la fiction ; l’autre vers l’exploration du territoire qui s’étend entre la description et la narration. J’ai tendance à considérer mes projets comme un texte, un récit."
Il cherche à casser l’image de la photographie naturaliste et va au-delà du rôle traditionnel de cette technique. Pour Fontcuberta, la fiction relève du processus de construction et de déconstruction de l’image. Il met ainsi en scène des histoires inventées de toutes pièces. Fasciné par l’impact des sciences occultes, la magie, la religion, il présente une œuvre quasiment ésotérique dans laquelle il se plait à mêler le vrai du faux, jouant du trompe-l’œil, de la retouche d’images ou encore du photo-montage. Il travaille ainsi sur des croyances ou des mythes comme le Cocatrix d'Oiron ou les Mazzeri corses, phénomènes surnaturels qui entretiennent un sentiment de trouble.
Les propositions très étranges voire surréalistes de Fontcuberta plongent le spectateur dans le doute, à la recherche de la véracité de ses images et de ses textes. L'artiste questionne ainsi les habitudes de tout un chacun devant l’image en dévoilant les mécanismes de formation de celle-ci et ces codes de représentations. Pour prévenir du simulacre de la photographie, il recourt à des procédés de distanciation comme l’ironie ou encore au meta-langage. Ainsi, les textes qui accompagnent les photographies ne sont eux aussi que pures provocations.
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En questionnant la véracité du médium photographique dans son rapport au réel, Joan Fontcuberta construit une œuvre ironique et distanciée qui interroge la notion de représentation et le pouvoir évocateur de l'image.
http://www.rurart.org/ludart_rurart/demarche_oeuvre.php?id=46
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Joan Fontcuberta, "Esquelet de Felis Pennatus", photographie, 1989
L'hydropithèque ou les sirènes de Digne - Quand le fossile se joue de l'art et de l'archéologie
Il existe aux alentours de Digne-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence (région riche en phénomènes géologiques), au cœur du parc de Saint-Benoît, un curieux musée, le Musée Promenade, qui a la particularité d’offrir à la vue du promeneur, amateur d’art, des installations d’œuvres contemporaines émanant d’artistes en résidence à Digne, fruits d’une inspiration puisée dans le milieu naturel du pays.
Au détour du sentier des Remparts, près de la majestueuse cascade pétrifiante, dans un abri sous roche, se cache un étrange fossile, squelette de forme humaine encastré dans la roche dont le corps se termine ... en queue de poisson !
Cet « Hydropithèque » ou Hydropithecus (« singe d’eau ») offert à la sagacité du visiteur - promeneur, n’est autre qu’une œuvre d’art contemporaine créée par l’artiste catalan espagnol, Joan Fontcuberta.
Joan Fontcuberta, alias Jean Fonta, réalisera trois installations de ce « chaînon manquant » dans la Réserve géologique, et forgera de toute pièce l’histoire de cette « invention » archéologique fabuleuse en exhumant et publiant la correspondance de l’abbé Fonta avec le père Albert Félix De Lapparent, éminent géologue et représentant des plus hautes instances religieuses...
Cette fiction narrative a fait l’objet d’un catalogue paru en 2000, à l’occasion de l’exposition de Joan Fontcuberta sur « Les Sirènes de Digne ».
C’est à la découverte de cette œuvre conceptuelle et "fictionniste", que nous vous invitons...
Au détour du sentier des Remparts, près de la majestueuse cascade pétrifiante, dans un abri sous roche, se cache un étrange fossile, squelette de forme humaine encastré dans la roche dont le corps se termine ... en queue de poisson !
Cet « Hydropithèque » ou Hydropithecus (« singe d’eau ») offert à la sagacité du visiteur - promeneur, n’est autre qu’une œuvre d’art contemporaine créée par l’artiste catalan espagnol, Joan Fontcuberta.
Joan Fontcuberta, alias Jean Fonta, réalisera trois installations de ce « chaînon manquant » dans la Réserve géologique, et forgera de toute pièce l’histoire de cette « invention » archéologique fabuleuse en exhumant et publiant la correspondance de l’abbé Fonta avec le père Albert Félix De Lapparent, éminent géologue et représentant des plus hautes instances religieuses...
Cette fiction narrative a fait l’objet d’un catalogue paru en 2000, à l’occasion de l’exposition de Joan Fontcuberta sur « Les Sirènes de Digne ».
C’est à la découverte de cette œuvre conceptuelle et "fictionniste", que nous vous invitons...
Par Florence Galli-Dupis, le 27 Avril 2004, au GARAE.
http://www.garae.fr/spip.php?article118
Joan Fontcuberta, "L'hydropithèque", dessin
Interview avec Joan Fontcuberta aux rencontres photographiques d'Arles 2011 :
Une expo photo de Fontcuberta volée... dans sa quasi intégralité
Par Louis Mesplé | Rue89 | 04/06/2011 | 18H06
Cliquer sur le lien suivant pour découvrir l'article:
http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=1&ved=0CBoQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.rue89.com%2Foelpv%2F2011%2F06%2F04%2Fune-expo-photo-de-fontcuberta-volee-dans-sa-quasi-integralite-206115&rct=j&q=fontcuberta%20rue%2089&ei=8xAjTt_iGpH_-gbhuJTbDA&usg=AFQjCNFzHlxFAJ0zIVX7a_v0WMm3RlW0KQ&sig2=1ZgB3apFy6qfOF1NMKR2vw&cad=rja
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